jeudi 17 décembre 2009

C’est aujourd’hui que tout se joue...

Le travail préparatoire qui a eu lieu dans les différents groupes techniques est à présent terminé. Les résultats sont franchement décevants. Il y a peu de points sur lesquels les pays sont parvenus à se mettre d’accord. La seule chose que l’on peut dire, c’est que l’on sait maintenant clairement ce sur quoi il y a désaccord. Les négociations sont désormais entièrement entre les mains du Président danois de la Conférence qui, avec les chefs d’Etat, doit arriver à « clarifier » les choses. Il semble qu’un accord contraignant ne soit plus à l’ordre du jour depuis quelques temps déjà. Mais il est grand temps que nos leaders politiques se mettent réellement au travail, au lieu de perdre un temps précieux dans des discussions sur des questions de procédure. Pour cela, il faut que les pays riches négocient de façon correcte, en impliquant les pays en voie de développement. L’Union Européenne peut aussi faire avancer les choses. Un point essentiel est celui de la réduction des émissions de CO2 proposée par l’Union (20% sans condition, et 30% en cas d’accord mondial). Pour donner un coup de fouet aux négociations, il faudrait que l’Union Européenne relève son objectif à 30% sans condition. Certaines études ont montré que, du fait de la crise notamment, le coût économique de l’objectif de 30% est aujourd’hui équivalent au coût de l’objectif de 20% quand celui-ci a été décidé en 2008. C’est aujourd’hui et demain que tout se joue…

Hier soir, la CSC, la FGTB et la CES ont présenté leurs priorités pour une politique climatique sociale au cours d’un séminaire dans les bâtiments de LO, le syndicat danois. Le ministre fédéral de l’environnement, Paul Magnette, était aussi présent. Il a expliqué l’engagement de la Belgique dans la Conférence sur le climat. Comme nous, il gardait l’espoir que les dirigeants aboutissent à un bon accord. Claude Rolin, Secrétaire Général de la CSC, a présenté nos priorités pour garantir que la dimension sociale de la politique de lutte contre le changement climatique soit prise en considération. Notre proposition d’aider les ménages à faibles revenus en Belgique à isoler correctement leur maison, à réduire le coût de leur facture d’énergie semblait bien loin des négociations compliquées des leaders politiques du monde entier au Bella Center. Et pourtant, c’est un point essentiel de la lutte contre le changement climatique. Les leaders du monde entier doivent conclure des accords qui permettent à chacun de contribuer à enrayer le processus collectif qui provoque le réchauffement de notre planète.
Bert De Wel, membre de la délégation CSC

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire